Bretagne Jeunes 2019 - Entretien avec... Bachar KOUATLY

Durant le Bretagne Jeunes, qui s'est déroulé du 21 au 24 février au lycée agricole de Pommerit-Jaudy, nous avons eu une visite surprise d'une personnalité des échecs : le Président de la Fédération Française, Bachar KOUATLY. L'occasion pour nous de lui poser quelques questions...

BD - Monsieur le Président, pourquoi être venu aujourd’hui ici, à Pommerit-Jaudy ?
BK - Comme je le dis souvent, la fédération c’est tout le monde. Aujourd’hui se déroule un événement important, qui est le Championnat de Bretagne Jeunes, qualificatif pour le Championnat de France Jeunes. Il m’était donc naturel de venir voir comment cela se passe, comment est gérée l’organisation. De plus, cette venue s’inscrit dans le cadre de mon « Tour de France ». Je tenais également à saluer Pascal AUBRY, Président de la Ligue de Bretagne mais également membre de la Commission Technique, pour son travail et sa grande implication.

BD - Aujourd’hui s’est tenue l’Assemblée Générale annuelle de la Ligue de Bretagne où les présidents de club étaient conviés. Sur quel point vouliez-vous insister en venant à leur rencontre ?
BK - Je voulais insister sur la fluidité des travaux réalisés au sein de la FFE. En effet, les clubs font les Ligues, les ligues font la Fédération et il est donc nécessaire que les licenciés soient au courant des différentes directives. Les moteurs de la fédération, ce sont sont les bénévoles, on ne peut rien faire sans eux.

BD - Justement, certaines personnes ont l’air réticentes vis-à-vis des avancées de la Fédération, que répondre à ceux qui disent vous n’avez pas respecté votre programme électoral ?
BK - Cela fait seulement deux ans que je suis élu Président de la Fédération, tout ne peut pas se faire en un jour. Nous travaillons sur beaucoup de choses à la fois comme les comptes de la Fédération, l’image de la discipline, les jeunes, … On voit que des résultats commencent à émerger. Je comprends l’impatience de certains, elle est normale mais nous vivons une époque différente, la philosophie de vie est changeante, elle n’est plus du tout la même qu’il y a quelques années et la Fédération prend en grande considération ce facteur.

BD - Vous parliez des bénévoles tout à l’heure. On constate aujourd’hui l’émergence de nouveaux bénévoles. Par exemple, Laetitia CATHERINOT et Damien PERNOT sont très actifs au sein de la Ligue et pourtant, il y a quelques années, ils étaient inexistants dans ce monde. Quels rôles jouent ces nouveaux bénévoles ?
BK - Ces nouveaux bénévoles incarnent le renouvellement de la Ligue de Bretagne et donc, de la Fédération. Ce sang neuf permet de faire bouger les choses, d’apporter une nouvelle vision de la discipline. Ils permettent d’avancer et à long terme, c’est comme cela que les échecs prendront corps dans notre société.

BD - Il y a quelques jours, le lieu du Top 12 a été désigné pour 2019 : ce sera à Brest, comme en 2018. Pourquoi revenir à Brest dès l’édition suivante ?
BK - Très souvent, certaines régions comme la Bretagne sont oubliées et peu d’événements s’y déroulent. Moi même, je ne viens pas souvent. Pour tout vous dire, la première fois que je suis venu en Bretagne, c’était en 1999. Il est donc nécessaire de dynamiser la région et d’y apporter une couverture médiatique. En organisant le Top 12 à Brest :

  • Les clubs de la régions pourront venir voir les meilleurs équipes de France s’affronter pendant 11 jours
  • Des initiations pour le grand public seront proposées avec des joueurs d'échecs dans la rue tout au long de l’événement pour le développement de la pratique
  • Avec la couverture médiatique et le bouche à oreille, les gens parleront du jeu d’échecs !

BD - Le futur de la Fédération, ce sont les jeunes. On peut voir qu'une nouvelle élite du jeu se forme sans pour autant que la masse de joueurs augmente ? Comment vous interprétez cela ?
BK - Les deux sont nécessaires : la masse a besoin de l’élite car cette dernière fait rêver mais il n’y a pas d’élite si la masse n’existe pas. On cherche à ce que les deux se développent mutuellement. Par exemple, nous avons réalisé un coup de poker en envoyant de dernière minute une délégation aux Olympiades d’Echecs Jeunes et Loïc Travadon revient avec une médaille d’or. C’est ce type de victoire qui amène les jeunes joueurs à vouloir participer aux compétitions.

BD - Merci Bachar pour ta visite, quand te reverra-t-on en Bretagne ?
BK - Au Top 12 bien évidemment :-)